Memona Hintermann, Sylvie Pierre-Brossolette et Olivier Schrameck. © DR

Le pourcentage de femmes expertes qui s’expriment dans les médias est tellement faible qu’il faut être vigilant tout au long de l’année …

La réunion du 18 novembre au CSA à laquelle voxfemina a été  conviée avec d’autres associations était interessante à bien des égards. Sylvie Pierre Brossolette a rappelé l’importance des saisines des associations pour « veiller à une juste représentation des femmes et lutter contre les stéréotypes et images dégradantes ».
En 2016, pour la première fois, les chaînes de télévision et de radio ont remis au Conseil supérieur de l’audiovisuel, les indicateurs qualitatifs et quantitatifs sur la représentation des femmes et des hommes dans leurs programmes., conformément à la loi de 2014 sur l’égalité réelle ente les femmes et les hommes.
Les chaînes sont tenues de comptabiliser précisement la présence des femmes à l’antenne deux fois dans l’année en mai et en octobre, mais pour la présence des femmes expertes, la situation est tellement déséquilibrée que c’est toute l’année que les médias doivent tenir cette comptabilité …


Conclusion du rapport pour l’année 2015 … 
L’analyse des données transmises par les télévisions et radios au Conseil montre que, globalement, les femmes sont moins représentées à l’antenne que les hommes.
Le Conseil constate une sous-représentation de ces dernières chez les « experts », « autres intervenants » et « invités politiques » aussi bien pour les radios que pour les télévisions.
Néanmoins il relève, de manière générale, que les proportions d’hommes et de femmes dans les catégories des « présentateurs et/ou animateurs » et des « journalistes et/ou présentateurs » sont davantage à l’équilibre.
Par ailleurs, le Conseil relève avec satisfaction que la plupart des chaînes de télévision ont déclaré un nombre important de programmes luttant contre les préjugés sexistes et les violences faites aux femmes.
En ce qui concerne les programmes exempts de tout stéréotype, le Conseil souhaiterait à la fois plus de rigueur dans la sélection des œuvres choisies et un plus grand nombre de programmes respectant les critères des trois grilles concernant la fiction audiovisuelle, les programmes « jeunesse » et les programmes dits de téléréalité.
Enfin, le Conseil se félicite que le Groupe France Médias Monde se soit prêté à l’exercice des engagements optionnels prévus par la délibération, concernant la future programmation et l’évolution des ressources humaines et invite les autres éditeurs à s’inspirer de cette démarche.
Le Conseil tient à rappeler que l’année 2015, première année d’application de la délibération, constitue une année de « rodage ». Pour l’exercice 2016, le Conseil souhaite que les efforts se poursuivent quant aux délais de restitution, à la sélection des programmes et à l’exhaustivité des déclarations afin de pouvoir constater, le 31 janvier 2017, des progrès là où des insuffisances ont été relevées.

Voir le rapport complet ci dessous