L’agissement sexiste est entré dans le code du travail par la loi du 17 aout 2015 :
« Nul ne doit subir d’agissement sexiste … » Il reste juste à l’identifier sur le terrain et à l’éviter autant que faire se peut … Un beau chantier pour les entreprises sur les relations interpersonnelles, les questions éthiques et les modèles de performance d’autant que cette nouvelle disposition législative n’est assortie d’aucune sanction directe.
C’était l’occasion pour Catherine Vidal, Directrice de recherche honoraire en neurosciences à l’Institut Pasteur et auteure de « Nos cerveaux, tous pareils, tous différents » de rappeler que l’extrême plasticité cérébrale rend possible tous les apprentissages. Dans ce contexte on assiste à une construction progressive de l’identité sexuée or la menace du stéréotype réduit les performances.
De quoi tordre le cou à l’idéologie du déterminisme biologique qui justifie les différences sociales et les inégalités. Brigitte Grésy, Inspectrice Générale des Affaires Sociales, secrétaire générale du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et auteure du Petit traité contre le sexisme ordinaire a mis l’accent sur l’évolution du sexisme au travail, qui, de brutal, voire violent est devenu peu à peu, subtil, masqué, sournois. En fait loin de disparaître, le sexisme s’adapte à la demande de performance de l’entreprise. Les femmes sont convoquées à la tête des entreprises parce qu’elles seraient complémentaires et non pour leurs talents propres.
Brigitte Gresy « Petit traité contre le sexisme ordinaire » Albin Michel 2014
Catherine Vidal « Nos cerveaux tous pareils, tous différents ! » Edition Belin 2015